lundi 17 décembre 2018

Homéostasie, un bien pour un mal

Peut-être que parmi les quelques lecteurs de passage de ce blog, certains ont-ils des notions avancée de biologie ou de médecine. A ceux-là et à quelques autres qui auront par un biais ou autre pris connaissance de la réalité scientifique du terme, le concept d'homéostasie ne sera pas totalement inconnu. Ici, je vais cependant employer la réalité symbolique de l'homéostasie en psychologie. Et je vais tâcher d'être le plus explicite et le plus clair sur ce sujet.

Un peu de biologie

En biologie, l'homéostasie est la capacité que peut avoir un système à conserver son équilibre malgré les contraintes extérieures. C'est donc un état protecteur qui permet de conserver une certaine harmonie.


C'est un peu pareil pour ce qui concerne l'aspect psychologique, ou plus précisément l'angle d'étude de cet organisme si particulier qu'est la famille. L'approche systémique de la famille défend l'idée que la cellule familiale fonctionne comme un système où les individus qui la composent sont en interaction permanente. Et c'est là qu'intervient l'homéostasie qu'on pourrait associer à l'idée d'équilibre familial.

Comme un mur

Concrètement, voici ce qui se passe : une famille heureuse a trouvé son équilibre avec chacun de ses membres, même si ceux-ci ont des soucis. C'est là qu'intervient le rapport aux problèmes de poids. La cellule familiale a intégré ce handicap et c'est un des éléments sur lequel est construit l'équilibre (un peu comme l'un des parpaings qui composent un mur et le soutiennent, même s'ils sont abîmés). Et dès que l'on veut toucher à cet élément, cette maladie, cela risque de transformer l'état d'équilibre d'origine.


Ca peut paraître contradictoire mais la famille, qui nous aime, nous encourage à combattre l'obésité mais craint les conséquences de la transformation et de la "guérison" qui pourraient mettre en péril ce fameux équilibre. Inconsciemment, elle peut donc participer à l'échec de ce processus de lutte. Comme les membres de la famille, même les plus proches comme le/la conjoint/conjointe, aiment l'obèse tel qu'il est, il est fréquent qu'ils aient peur, au fond d'eux-mêmes, de ce que pourrait impliquer le changement physique : "M'aimera-t-il/elle encore quand il/elle se sentira bien dans son corps ?", "Est-ce qu'il/elle aura encore besoin de moi ?", "Va-t-il/elle beaucoup plus séduire et donc risquer de me tromper".

Un lien distendu... ou rompu

Ce n'est donc pas simple, et nos plus proches alliés, ceux qui savent nous réconforter, peuvent aussi se révéler être des barrières à notre épanouissement personnel. Mais c'est très involontaire, c'est même totalement inconscient la majorité du temps. Pour faire une autre comparaison, il arrive qu'étrangement un individu très malade serve de catalyseur à l'amour familial, qu'il ait cette place très particulière qui lie tous les membres de la famille par un lien fort d'amour, et qu'une fois guéri la structure familiale se fissure. En effet, chacun avait une place bien précise autour du malade et donc de sa maladie, celle ci partie il faut entièrement se reconstruire !

J'espère avoir été assez clair, et n'avoir choqué personne car c'est un sujet des plus délicats. Mais je tenais à parler de cet aspect relativement méconnu et pourtant bien réel qui participe à la réussite ou à l'échec d'un régime de longue haleine.

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